Chapitre Neuf - [Re]naissance


Seul le chaos parvint à s'accrocher à ses neurones, mille éclats épars, mille étincelles d'idées éclatées, de lubriques pensées dépareillées

laissées entrelacées; avions disparus ou explosés en plein ciel, vies exposées au soleil d'Ukraine ou englouties dans l'océan des possibles.


Cette débauche d'ébauches ne menait à rien; 100 X sur le métier toujours recommencé jamais abouti, bouts de ficelle et d'histoires lassantes


I need the sun I need the sun I need the sun et le vampire se barre pour le weekend, tout se réveille, fleurit et éternuent les allergiques.

enfin larguée par un printemps automnal mais tout va bien, the Seasons tournent dans ma tête, ver d'oreille sixties ensoleillé dans ma pomme

qui étire ses armes ses larmes blanches jusqu'aux portes d'avril, plonge tout un peuple dans le creux dépressionnaire la déprime saisonnière

la froidure de janvier le froid d'Alaska si dur et qui dure et les tremblements qui s'immobilisent dans les froids fonds d'un hiver narquois


drama oversea maladie d'amour au-dessus du monde de Jimmy chassant l'antilope alors que d'autres s'égosillent pour les faveurs de Louis-Jean



Et voilà un autre héros succombe à l'héroïne, entre dans l'histoire, s'incarne dans l'imaginaire, drame blanc de l'ensorcelante dame blanche



Se méfiant des exigences exiguës se défiant des contingences contiguës, quelques aiguilles beaucoup d'opium getting high falling low down... 



et l'âme absolue l'âme soul qui se la coule douce se la saoule cool, blouse la faucheuse sur l'échafaud, se faufile en fou dans l'ascenseur. 



et l'écriture manuscrite qui disparaît, fuite des cursives déni des déliés, cliquetis plus de plume, craie crayon de pixel sur virtual paper


mémoire vive de l'instant, mémoire morte des souvenirs de souvenirs virtualisés, société qui s'efface sans artefacts, sans preuves tangibles

Gigue des gig, empire des geeks semant des kilos des kilomètres de données futiles, essentielles et inutiles, sensibles mais désensibilisées


data qui se ramènent se rament en ram, moindre frisson numérique réaction épidermique dévoilé - non le cerveau n'est plus une partie intime!


Le corps dans un café branché, l'esprit débranché du réel de ce qui l'entoure, la tête dans le nuage du big data dada dadaïste d'aujourd'hui


parsemant le web des miettes de ses frasques aux quatre coins carrés du monde qui s'en fout carrément de toujours le savoir là et là et las!


instagram et pique épique et colle les grammes, le nez poudré collé à la vitre la fenêtre, saupoudrant le net de clichés de ses assiettes...



What's happening? Paralysé, poète se maudissant de ne point mot dire, porté disparu du cercle, hébété, le souffle court, arrêté sur l'image. 

recensant ces petites lâchetés quotidiennes qui peu à peu font fondre le désir, érodent les envies, puis éteignent la flamme vive de la vie.



Puis une minute par nuit elle écoutait le silence, non plutôt l'agitation diurne remplacée par le trafic les trafics les lucioles de la nuit



romantique débridé qui se décline se débine se débite en notes coulantes roucoulantes, un feu roulant de dièses sans bémol, lave gouleyante.

virtuose des notes, nuances nostalgiques en mode mineur, flâneur glanant les âmes éthérées, dames maniérées habillées de gammes chromatiques

sur nuit blanche, récolte d'une nuit de coma irréel. Chaque matin il retranscrivait les mots de la nuit se prenant pour un Chopin du clavier

texte au lit sans bruit, l'amour des mots à distance, extravagance des stances. Machine des mots repartie, machinations en action mots noirs

tant de paresse accumulée évacuée dans la vacuité des rêves, l'indicible ennui émasculé au coeur d'une nuit infinie indéfinie indéfinissable

les mots ronflent, soufflent à l'oreille, ronflant moteur nocturne de la création emballée déballée, débraillée qui déraille, douce insomnie

mauve nuit d'insomnie danse des sens réjouis, 3h du mat' la plume allumée, alerte, qui titille chatouille et gratte dans la nuit dans le lit

Sensualité des sens sexualité du texte textualité du sexe, texte sensuel sexuel, partouze virtuelle gang bang de mots tripatifs et jouissifs

Elle chercha prétexte au texte, textos sextos sextets d'octets en tête, tâta du verbe du verbeux non verbal, de la vitale virtuosité virale.

Se détacher pour mieux s'atteler à la tâche, détaler pour mettre les doutes en déroute et s'entailler pour que jaillisse la sémillante sève.

Tant pis, se jeta à l'eau aux aléas de la jactance, spontané comme un coup de tête de rein, s'en remettre au hasard au destin à la fatalité.

Ce n'était plus l'angoisse de la page blanche mais la paralysante peur du poids du pouvoir des mots dévoilés à l'instant à la terre entière.

Plus sa prose se rapprochait d'elle, plus se prostrait-elle dans la réflexion l'indolence l'ambivalence ; envolée, l'insouciance des débuts.

Remettre l'épaule à la roue était ardu, tordu; gymnastique perdue, raideur de l'inaction, l'acide lactique s'écoulant entre les mots gourds.

Mais sans cesse les mots revenaient, évanescents fantômes lui titillant la conscience, mots d'esprit vagabonds ne demandant qu'à être fixés.

puis elle s'enticha d'Instagram, prenant les moindres recoins de son quotidien en photo "artsy", filtrant et hipsterisant sa vision du monde

Plusieurs mois le cerveau en guimauve elle se terra dans Pinterest, collectionnant coups de coeur d'architecture de design de foodies de diy

se riant des frénétiques des TI, décrocheuse troquant le fumeux syndrome contemporain du "fear of missing out" pour le "joy of missing out".

En donnant vie, elle laissa le virtuel pour les besoins primaires, faisant fi du binaire, délaissant fils, flux et reflux de l'infobésité...

créant une créature de chair et de sang qui maintenant lui réclamait sans cesse son amour son lait, lui siphonnant sa substantifique moelle.

Que lui était-il arrivé? : she got a life, littéralement, tira la plug, et surtout, coupant le cordon, donna VIE pour vrai dans la vraie vie

Chapitre Neuf-[Re]naissance- Trop longtemps s'est-elle tue tuée, empalée sur sa plume étalée sans ses plumes emportée par la vie ses remous.








Chapitre VIII


à l'écart du numérique de la mathématique binaire bipolaire des relations contemporaines désincarnées, triste solitude des nombres premiers.

le jeu du je me moi la danse du je tu toi te tutoie, du nous sans vous du nous tout seul, nous seuls au monde seuls dans ce monde sans noeud

à ne rien faire d'autre qu'aimer, câliner, elle ne sut retenir le temps : les mois passèrent, éclatèrent tels des bulles de savon éphémères,

Grâce à lui elle avait renoué avec la grâce de l'insouciance amoureuse, merveilleuse éternité du moment où les jours coulent tout en douceur

«Je suis baba-love» lui répliqua-t-il, baba baba-love, je suis baba-love de toi mon amour, et tout ramollit alors en elle devant son Arthur.

Puis après une longue absence, abstinence, elle accoucha enfin de ces mots durs ces mots drus, des mots graves et incongrus à l'accent aigu.

Infime pulsion déjà incessante au coeur de l'oeuf, du 140 à la minute, syllabes syncopées d'un oisillon tweetant en cadence son existence...

une fission fusion, une friction fiction intime qui se fit à contre-courant; transcendance de la descendance sur ce corps-à-corps singulier.



rencontre impromptue du minuscule élu parmi les millions, persévérant perçant enfin la coque géante prenant le fort de la coquille solitaire


plus pertinentes plus percutantes, tel cet uppercut dans le bas-ventre, l’annonce d’une présence inopinée, un alien débarquant de nulle part

Ennemi de l'heure, ennemi intérieur ennemi invisible propagande panique propagée dans la minute, éphémère nouvelle vite chassée par d'autres

lançant ses kamikazes au coeur des réacteurs, au coeur de l'horreur d'une contrée désertée immobilisée par la poussière radioactive.

déglinguant les quelques progrès technologiques les avancées contre-nature d'une science sans conscience se retournant contre l'homme hébété 



Arythmie, fibrillation ventriculaire, cardiopathie d'une planète sociopathe secouant les archipels les plus puissants comme les plus démunis



de mutants numériques plogués dans leur nuage mais dégroundés désolidarisés de cette terre colérique qui se rappelle sporadiquement à eux... 



présage prédateur prédicateur de cataclysme : une vie fauchée pour chaque volatile tombé, balistique holistique horoscope destroy d'un monde

Et puis il y eut cette funeste pluie d'oiseaux de malheur tombés du ciel en ce début d'année, largués par leurs ailes plombés par la gravité



tel un ange sur les ailes du désir se perdant au fil des conversations sans-fil, des réflexions sans fil d'un bel oiseau bleu qui se défile.

voltigeur spontané à la voix voilée, aux réflexions inflexions lascivement pensives, sorcier d'une science diffuse de sordides réminiscences

Ce furent ses rêves éveillés ces dérives ensoleillées qui prirent possession de ce roi des limbes démembré, électron électro libre et volage

au soir de sa vie il était devenu insomniaque, craignant de ne plus jamais se réveiller, de s'enfoncer, de fondre dans cette nuit sans fond.

Dérive lunatique par une nuit sans lune, thématique archi-usée d'une âme lunaire, luminaire des bas-fonds tréfonds, inhumain quai des brumes

des faibles, mollassons, têtes folles; herbes se laissant pousser flatter au gré du vent sans gravité aucune, toute responsabilité anéantie.

déstabilisé, débile malhabile, avait perdu prise sur l'empire des choses, le chaos prenant emprise sur tout, destructrice force d'attraction

idées désordonnées idéaux astraux, molécules d'inerte volonté. Il était parti presque revenu, balançant entre l'être et le néant, flou floué

Le ramoneur de mots s'était ramené, romanichel rameutant ses troupes ses loups ses lapsus louvoyants, ses voyelles de voyou aveuglantes, ses


et craquantes telles des vices des viscères des craquelures dans son corps béni, pimpant, éreintant et palpitant d'envies de venin de vie...

Alité allumé enluminé par la fièvre, la tête tropicale les idées topiques il se vit morcelé par toutes sortes de visions éclatées, écarlates

et, les amarres larguées, lâché loose au large de sa folie ventriculaire, voguait-il ainsi, hilare..................... 21 grammes d'extase.

codes binaires musicaux, synesthésie endiablée. Comme les plantes ne lui réussissaient guère il préférait cultiver les amitiés particulières

dans l'absolu de lenteur, fantaisie de douleur, l'entêtement d'une fanfare dans sa tête claironnant des hymnes chiffrés des lettres rythmées

inondaient son ciel, son organisme de cesse envahi de sens insensés tapissant lotissant son cerveau embrumé enrubanné par cette fée absinthe

Il avait quitté son île sa ville son asile, animé d'une animosité qui n'était pas la sienne : il entendait des voix voyait des sons des mots

d'un lyrisme luxuriant effréné déjanté dégénéré déjouant les pronostics les pros, les tics éthiques et les TOC, tocade de tocard en fugue...

des mots flous lâchés, fous. C'avait pris le déclic - scouic, pour retrouver le jeu - clic, le plaisir l'envol la libido des mots, le retour

Chapitre 8 - Toujours à la bourre toujours à la traîne à l'amour, amarré à ce bordel perpétuel il finit par retrouver le fil le flux le flow

Chapitre VII - Mise en abîme

[*forme twitter conservée, lire de bas en haut...]


Il n'en revint pas indemne, à jamais abîmé en ces limbes abyssales, aquatique porte des Enfers aux cerbères inquiétants bien qu'inoffensifs.

et muets mutants aux yeux globuleux à la peau translucide aux organes impudiques livrés à la vue des rares scaphandriers voyageurs du temps.

sous-marines catacombes, cathédrales fourmillant des vestiges vivants d'un autre siècle, nature surnaturelle de temps immémoriaux, immuables

parcourant découvrant les profondeurs les langueurs abyssales les créatures hallucinantes, lancinantes fascinantes épaves oubliées surannées

Ce qu'il fit, disparut de la surface de la terre des continents, plongeant au cœur des océans, anonyme en apnée du monde branché des humains

Couper les ponts coupler les exploits à la rencontre de l'inédit du non-dit, de l'inexploré ou de l'inexplicable, atteindre l'inatteignable.

au-delà des barrières des interdits des tabous sans cesse dressés sur son chemin, élargir ses horizons son monde connu régénérer ses songes.

« Encore! » était son leitmotiv depuis que tout petit, il avait appris ce mot saoulant, toujours renouveler l'envie le désir la satisfaction

il l'avait sacrée là, sacrifié sa beauté contre son irrépressible besoin d'aller voir sentir rebondir ailleurs, chien sans coeur ni attache.

frénétiquement fantasmée, bourrée d'incroyables exploits invérifiables et vagues tel un horoscope une chinoiserie une carte du ciel déchirée



Enfin c'était ce qu'elle aimait prétendre. Autre légende familiale : après une vie de couple magnifiée, fantasque, fanatiquement fantaisiste



guerrier ulcéré de se voir ainsi empêtré pénétré obnubilé par un esprit autre; séduction lente érosion de ses facultés, de son intelligence.

Arroseur arrosé poseur possédé, prostré dans l'inconfortable imposture d'un amour où il n'avait pas le beau rôle, ni non plus le dernier mot



du monde, mutine sublime, subliminale flamme de la nuit et ce monstre de suffisance qu'elle attrapa dans ses filets, oui le trappeur traqué.



un incandescent, indécent désir de plaire. Tel fut le résultat de ce coup de foudre, d'épée, entre une magnifique magnétique maléfique femme



collection de bribes éparses, mensongères grenailles semées ici et là par deux avatars, dieux odieux ravagés par une pubescente envie de pub



Il ne savait qui de l'un de l'une avait séduit séduite l'autre, juste que c'était une pleine lune, légende urbaine, burlesque légende intime

caprice de croqueuse d'hommes déçue déchue, seul moyen de retenir un peu un brin un zeste de cet énergumène, le seul qu'elle adula vraiment.



Il n'avait connu ce vil déserteur que par les courts télégrammes, lettres, courriels envoyés à sa mère, qu'elle conservait dans un scrapbook

ce fumeur invétéré, fêtard lève-tard lézard invertébré, adulescent figé dans sa jeunesse par l'éternité, et dont le souvenir le vampirisait.

songeant qu'à 28 s'il freakait d'avoir dépassé en âge ses idoles de jeunesse, à 40 bien sonné sans enfant il survivait maintenant à son père

À courir ainsi, à parcourir ses contrées intérieures à travers les prés du présent, il gagna en profondeur ce qu'il perdit en tour de taille

L'ours balourd qu'il était devint une gazelle de loup solitaire, désolidarisé de la meute des coureurs, fugueur ruminant de pensées fugaces.

de carbone, se faufilant tels des flèches dans les tranchées ennemies, entre les tôles mouvantes, les carnassières carcasses de métal lourd.

soulevé par sa foulée, soulagé de ses soucis, l'âme allégée, croisant quelques derniers guerriers urbains en armure filant sur leur destrier

s'arrachant à sa cervelle embrumée, l'embaumant de rêveries diurnes. Il avait le chic de courir sans regarder où ses pas le portaient, saoul

sa shape de gringalet. Il avait pris goût à cet état lactique latent lorsque le corps s'active et que les pensées sautillent sans s'attacher

fondu dans cette insipide masse lipide d'hippopotame à la routine consommée, qu'il fuyait maintenant à toutes jambes, courant vers son passé

ce bonhomme de deux cents livres dans lequel il s'était enfoncé engoncé ces dernières années ces dernières décennies à son corps non défendu

Chapitre 7 - Deux cents bornes avait-il parcourues au pas de course pour le pari l'envie l'ennui, garder la forme perdre ses bourrelets fuir

Chapitre VI

noir obsédant aliénant comme une insidieuse toune de Massive Attack, venin neuronal, véronal pour âmes damnées dansantes excitées exsangues.

Enfin connut-il l'extase insouciante, lumineuse; la réalité qui s'efface, le réel qui implose, le vide qui s'immisce, le vice qui s'imbrique

attiré attisé par la terreur, apaisé épuisé par plus puissant, il en ressortait chaque fois surpris rasséréné rassuré de son désir de vivre.

En apnée se plongeait-il au cœur de la tourmente de la fulgurance de la vague; borderline près de traverser le miroir, frôlant l'autre monde


le cataclysme ambulant qu'il était devint chétive poussière, un rien se frottant au néant en marche, colère de la terre chaos épidermique...


Jérôme de son vrai nom devint chasseur d'ouragan de par le monde, tirant la queue de ces comètes terrestres se mirant dans l'oeil du cyclone


toujours senti de trop, inapte inapproprié, ne sachant s'immobiliser, se poser se reposer, comme savaient si bien le faire les gens normaux.


véritable boule de feu de vice, énergie sans cesse renouvelée, capteur du chaos ambiant et catalyseur de la fureur latente, Geronimo s'était


Constamment en élan en mouvement, fourmi grouillante sémillante, il fendait le vent les flots, remous incessant, pur tourbillon bouillonnant

Il avait une haine en lui, une rage qui éteignait toute pensée, imbibait chacun de ses gestes toujours trop grands trop forts trop brusques.

qui, une fois déployée n'en fit plus qu'à sa tête, âme ritale, gamin ritalin en lieu et place du sage petit génie tant attendu, tant désiré.

embrasement enfiévré des braises ardentes d'un amour houleux hasardeux fouillant touillant les eaux troubles d'une personnalité en émergence

en suspens à tirer des limbes à faire tomber des nues. Il débarqua au coeur d'un ouragan, foudroyant battement d'aile d'un papillon enflammé

Écho de deux egos confus fondus confondus; bedaine pleine baleine d'une vie à venir, une illustre inconnue à naître connaître, tout un monde

craquante allumette enflammant les désirs les grandes espérances parentales, survenant annoncé allumeur du réverbère des rêves réverbérés...

Funeste passion soufflée par l'inexactitude du verbe se brisant sur les reins de l'indomptable, 9 mois plus tard il naquit crinqué clinquant

Il pensa à la secousse sismique tellurique de l'amour à toute allure, étreinte sans contrainte à laquelle il devait la vie; quel paradoxe...

au jour à la lumière crue de la dévastation; ou se laisser aller, attiré anesthésié fossilisé par la nuit les ténèbres la grotte originelle

Coincé tel un nouveau-né souffrant, attendant la délivrance, mais laquelle? Celle des vivants le déterrant de ce torrent solide, le ramenant

Grabataire de l'immédiat qui craignait tant la vieillesse le dépérissement l'outrage de l'âge le ravage des ans, l'en voilà privé épargné...

de ce corps bientôt « corpse »; groove grave, trop grave des lamentations de ces âmes damnées, damées asphyxiées aspirées par les gravats...

retour impromptu précipité vers le précipité d'une funeste réalité parsemée de membres disloqués immobilisés sectionnés l'âme prise au lasso

Incrédule instant de soudaine presque sereine immobilité irréalité... Souveraine poussière en suspension, éther éternité exténuée en suspens

se produisit: les plaques s'entrechoquèrent tout vrombit tombe en trombe, minute terrifiante et infinie.....................................

Il en était à ces réflexions ses afflictions à l'idée d'une mort lente, dégradante élastique et affligeante lorsque l'inattendu l'impensable

plie et se plisse tel un vieux continent à la dérive, et la mémoire, l'identité qui s'effrite avec, crac!, se détache se lasse et s'entache.

catapulté crapahuté dans cet insondable, effroyable chahut; impalpable défi à l'issue improbable de la substance qui se désagrège et s'érode

Imparable attaque invraisemblable délire de délivrance, arraisonnage de l'âge, des chairs arables, braquage du corps embarqué pour l'au-delà

l'ignoble trahison du corps qui s'ennuie de grandir, part à l'envers à revers dérive vers la délinquance la déliquescence intime et immense.

Chapitre 6 - De retour sur terre après l'ondée la foudre l'onde de choc. Vieillir le désespérait: prend du bide perd des tifs le lent déclin

Chapitre V

[Note au lecteur : forme Twitter conservée, lire de bas en haut]
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se dit que peut-être il y avait un ailleurs un non-être une froide nullité qui n'avait plus sa raison d'être de naître de paraître, basta...



égarée dans ses obnubilantes pensées ses plates-bandes à haute-vitesse observant les passants obtus pressés obligés oblitérés terrifiée elle 




Lucie avait raté sa cible, l'esprit égaré distrait fracturé ergotant en vain tournant à vide, perdue éperdue de son incapacité à se ramasser

empilés emmagasinés empoussiérés. Sa cible s'éloignant se vidant de sens, la fée découragée se défila, se fit la malle sans mâle se remballa

par le fracas de la virtualité vertu alitée enlignée dans un imaginaire collectif troué une collecte de souvenirs fabriqués de bits magiques

puis soudain elle se vit, sotte lotte frayant dans les frais courants de la facilité, la futilité, belle prise sonnée, hameçonnée, siphonnée

se laisser faire, chasseresse devenue proie, se laissa embobiner par le premier guerrier arrivé à sa hauteur avivé par son hautaine attitude

Ibis à l'iris brisé indolente idole insolente icône voilà qu'elle se complaisait dans les arcanes de l'art de ne rien faire du laisser faire

Mais voilà qu'elle s'égarait, s'enfonçait dans ses lugubres élucubrations, imparfaite succube succombant au stupre stupéfiant de l'inaction.

Émerger de l'anonymat mat, envie de s'enivrer d'exister et d'envenimer les neurones, pute putréfiée pétrifiée, méduse médusée de nouveautés.

se le faire, le réduire en pixels, sels d'argent de l'ère numérique, peinture à numéros hexadécimaux. Décimée par l'ennui l'envie d'émerger.

les flancs nus numériques prêtés à la critique, exposés explorés explosés aux quatre vents. Ce bête bêta, ce mâle alphanumérique elle allait

« Branding » de la personnalité brandie avec panache comme un orignal pourtant pas si original, standing devant l'éternel, l'édition ovation

au lieu de le vivre, se gargarisant d'y être même s'ils n'y faisaient rien, béats publiant publicisant leurs moindres faits, gestes anodins.

de l'ubiquité de la transparence du voyeurisme hagard. Érotisme de l'égotisme à tous vents. Tous ces branchés twittant leur état leur statut

mêlée emmêlée entremêlée dans les filets du net, entrefilets de la réalité, de l'actualité, de l'acte. Culte culturiste des personnalités et

C'était pathétique tous ces gens pris épris par leur gros e-go, e-pris de leur iPhone, mus mutés muselés dans leur e-realité, leur irréalité

24 heures chrono, c'est ce qu'elle s'accordait pour ferrer enferrer accrocher rendre accro' le poisson, empoisonner emprisonner le polisson.

Tactique à l'envers virant l'horloge biologique de travers, tictac tonitruant de l'engin utérin bourré de trinitrotoluène prêt à imploser…

elle opta pour l'absurde absence l'ignorance la condescendance, bref la non-drague, intrigant paradoxe dans cette société truffée de bombes.

Comment séduire ce bellâtre à la pupille dilatée à l'envi par la belladone, donne de «poker faces» au collagène d'artificielles collégiennes

déterminées à l'affût de la dague, désespérées princesses sans âge à l'ère de glace. Groovy armada de décadentes décaties, de catins finies.

pulpeuses siliconées naufragées de l'overdesign au pull moulant leurs formes préfabriquées pré-usinées. Cuisine synthétique de la drague des

L'entreprise de séduction de destruction se mit sur pied. Seulement le rustre n'en n'avait que pour les barbantes barbies, greluches de luxe

avec un nom une filiation, mais sans aucune ambition inhibition. Décadente Merteuil, elle voulut illico ce Valmont à ses pieds à sa botte...

surfant sur la vague de quidams sûr de lui certain de son ozone de son indiscutable impeccable suprématie. Abominable bon à rien de fils de

En plein centre plein cintre de cette foule full cool elle entraperçut sa proie sa prise. Un blanc-bec blasé surnageant d'arrogance surfaite

vilain petit canard déguisé en cygne majestueux glissant brillamment sur les séduisants entrelacs de l'insouciance, la moderne indifférence.

«Dive into trends» lui intimait l'air du temps, ce qu'elle fit, plongeant dans le bal en blanc du soir, noire cendrillon aux yeux de charbon

l'oeil ouvert par tant d'insomnies de nuits agitées concassées cassées; au petit matin automnal elle briquait ses envies de rouge vengeance.

l'édulcoré l'ennuyait terriblement; beauté hard core au coeur de pierre elle affrontait les jours lisses gantée de fer, la lippe fendante...

Elle avait toujours préféré la marge le côté noir les atomes croches électrons libres bizarroïdes. La vertu des verts l'énervait superbement

Venin de la mort à l'amour «checked»; prochaine étape: mort à la morphine, transformer beau chérubin coké en épave dépravée, exquis cadavre.

Chapitre 5 - Elle avait réussi, réjouie se congratulait de ce succès succion si rapide: avait séduit l'ennemi, ensorcelé dévergondé détruit.

Chapitre IV - L'Outrepasseur

évadé pris de nostalgie, il n'aspirait plus qu'à revenir à ce monde fugace qu'il avait tant voulu fuir, fuir cette astreignante abstraction.


les projecteurs les projets les jets jetés de travers à travers gorges et montagnes. Il dut se l'avouer, ce fatras ce fracas lui manquaient


maternel devenu renfrogné stressé, accaparé de toutes parts par ses continents incontinents, inconscients se désagrégeant en permanence sous

Mal à l'aise malhabile déstabilisé par tant de bile accumulée il s'en voulut trop de s'être ainsi volatilisé envolé volé à ce monde matériel

à l'air, toute retournée comme une veste un vestige d'une civilisation ancienne à la recherche d'un nouveau monde, d'un nouveau mode de vie.

Tel un foetus frelaté macérant en une immatérielle matrice voyageuse, repères évanouis sens dérobés désorientés décatis il se retrouva l'âme

Impressionnante impression d'immobilité à 200 à l'heure, vertige d'une chute gélatineuse, molle ivresse de l'esprit étourdi engourdi ébaubi.


dont il le sentait il ne pourrait pas s'échapper se réchapper. Car comment peut-on tuer occire l'impalpable, l'implacable intouchable néant?
 


des sensations inouïes, étourdissantes illusions allusions alluvions de sa vie passée trépassée outrepassée. Un inusité semblant d'existence



Il y était parvenu, seulement, n'était-il plus maître de lui-même, se retrouvant captif du vide, sans cesse frôlé de tous côtés par des sens

ses assourdissants battements résonnant en vain dans ce ventre creux cet antre vide, grotesque grotte dont il voulait s'extirper à jamais...
 


de sa verge à mesure qu'il se vidait de lui-même de ses peurs de sa haine. Il ne voulait plus battre la mesure, il désirait stopper ce coeur
 


seulement que ce geste était retourné contre lui-même, le sang versé était le sien, lui triste sire haraki-pleure, pisse le sang dégoulinant

toute la cruauté la déception amassée accumulée en tas, cumulus de colère culminant dans ce geste universel de honni versant le sang vengeur

s'agrippe en vain aux entrailles déjà sanglantes, aux tripes envoyées en l'air dans l'air si pur si frais de ce petit matin, sage présage de

Chapitre 4 - Il entendit crier croasser, et juste après l'éclair le cri la lutte la respiration qui siffle persifle la vie qui cille vacille

Chapitre III - L'inéluctable élu

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l'admonestant si vertement qu'il en resta baba, lui Ali l'aspirant voleur de vies pris sur le fait, arrêté avant même son premier méfait...

increvable indémontable et encore plus incroyable, le repéra de suite et le héla par son nom en levant son arme anti-acariens anti-vauriens

posta, hésitant derrière l'impeccable haie; contre toute attente la sorcière apparut sur son perron, balai à la main tel un coucou d'horloge

rajeuni renouvelé régénéré, les vieux rideaux ringards disparus des fenêtres des maisons voisines, revigorées par les jeunes familles. Il se

fenêtres tels des toiles d'araignée soustrayant cette demeure de demeurée du monde. Cette épave n'avait pas bougé, mais le voisinage s'était


de la retrouver à la même adresse, maison inchangée après des décennies d'époussetage de cirage d'astiquage, les mêmes voilages masquant ses


point, c'était le genre de cloporte aussi résistant qu'emmerdant et qui ne crèverait jamais si on ne l'aidait pas un peu. Il ne s'étonna pas


de vieille voisine qui lui empoisonnait la vie de ses remontrances pour tout et rien. Elle devait maintenant avoir cent ans, il n'en doutait

Il se procura un complet et un gun et partit à la chasse. Sa première frustration notable remontait à la prime enfance, une vieille grébiche


leur tordre le cou, les effacer, les clairer de son esprit, et ensuite délivré apaisé, pur, il pourrait enfin laisser son corps au corbeaux.

de regrets; il remonterait à la source de toutes ces frustrations accumulées entassées dans sa cervelle entachant son passé son présent pour

Pendant le prochain trimestre, il mettrait à exécution son plan final d'extermination, mettant sur pied sa sinistre entreprise de démolition


lucratif le plus lustré, le plus affreux des affairés de cette société de bien-pensants bien habillés, rasés de près, raseurs au possible...


perfectible, la différence et l'indifférence. Cette fois cent fois plus déterminé, décidé, différent il ferait parler de lui, deviendrait le


désastre l'attendant, sournois à chaque détour... Il lui manquait cette touche magique, qui faisait la différence entre la perfection et le

Toute sa vie il avait tergiversé au lieu d'avancer, multipliant les routes les déroutes, faisant le plein de désillusions, de déceptions, le

se faire dire «désolé mon pote mais...», non, désormais il serait le boss, l'important, l'omnipotent respecté, craint, le parrain crinqué...


la construction l'immobilier la vente de meubles de légumes d'assurances même. Mais là, il ne voulait plus dépendre de personne, jamais plus


ballotté d'un emploi à l'autre, changeant de carrière comme de chemise, avec ou sans cravate... Il avait tâté des comm' du télé-marketing de


ce triste sort d'éternel pigiste, d'éternel second, d'éternel second violon dont personne ne veut finalement, une patate chaude, pauvre hère


toute entreprise, fâché de n'avoir d'emprise sur rien, trois p'tits tours et puis s'en va au bout de trois mois tête baissée, baisé soumis à

mais jamais assez pour briller se démarquer laisser son empreinte, rester. Il en avait marre de cette omniprésente possibilité du rejet dans


Il en avait marre, nulle part n'était-il à sa place véritable; toujours tout juste assez bon pour s'élever au-dessus de la masse, la mélasse


il était l'élu l'arme du crime le vecteur le facteur de mauvaises nouvelles. Il ne pouvait se dérober, il l'avait promis, il le ferait donc.

repentir, grandir ou s'amoindrir, se suspendre ou se laisser prendre. D'avance il regrettait les gestes à accomplir mais c'était inéluctable

ce serait fini. Il se pendrait ou on lui couperait les vivres, couperet volontaire ou non, ce serait à lui d'en décider de se punir ou de se


Chapitre 3 - Il n'avait plus le temps. Le verdict était tombé, implacable, imputable à sa mauvaise vie son mal de vivre. Trois à six mois et


Chapitre II - La rallumeuse d'envies

[N.B. : la lecture commence en bas]


Or pour gagner plus d'impact, d'ampleur, elle se devait de passer du général au particulier, sacrifier anonymat et confort, bref s'incarner.


alors qu'à l'autre bout du pays du monde le feu ravageait les forêts, les terres desséchées affamaient les peuples de cette terre bipolaire.

de sévir, punir ces pervers perclus de félicité et se plaignant pourtant de ces pluies qui arrosaient leur jardin, verdissaient leur pelouse

qui s'ennuie, qui n'en a plus rien à cirer du cirage des simagrées souriantes du bonheur du bon air si vivifiant si lénifiant... Elle décida

Attirante attraction du sang vermeil renversé, des vies bouleversées, chavirées, traversées par la lame affûtée par la méchanceté d'une fée


tous éprouvaient pour les tragédies, le sang les membres arrachés les difformités; funestes variations, altérations accidentelles de la vie.

drame de l'envie des airs réjouis ou horrifiés, si possible les deux en même temps... Elle aimait par-dessus tout la fascination morbide que


flamme étouffée par la poussière des jours heureux, doucereux... Elle était ainsi Lucie, instable insatisfaite, il lui fallait du déficit du

douce complicité des vieux amants se perdre l'un dans l'autre, elle leur envoyait un peu de bisbille entre les pattes question de raviver la


parfaitement lisse et sans écueil, qu'elle voyait le parfait petit couple fusionnel fondre et se dissoudre dans la routine du demi-mot de la

rattraper les amours en chute libre, défaire les noeuds de discorde et renouer les liens défaits... Et quand tout allait bien, si bien, trop


sans cesse lacée larvée lacérée de regrets de j'auraisdoncdû de j'oseraisjamais... Lucie était là pour y pallier lancer les paroles en l'air


credo; son quota de «coïncidences» elle en avait un besoin quotidien pour vivre survivre à cette vie qui s'étalait s'affalait sous ses pieds

quidam, cet olibrius qui se sentirait obligé de la ramener sur terre, cette mère de tous les vices... Monarchie de l'anarchie, tel était son


provoquant les rencontres les chutes, pervertissant les sages les vertueux, corrompant les plus respectueux les plus valeureux. Malheur à ce

morosité, telle était la mission de Lucie qui décrochait décochait ses diamants du ciel, nous les envoyant riante, des étoiles dans les yeux


dans l'obscurantisme forcené de la paresse et de l'ignorance crasse, de l'effet massue de la masse. S'extirper s'extrapoler de cette informe


éclaircies éclats de rire éclairs de génie; trop souvent étions-nous plongés dans la pénombre, trempés macérés dans la noirceur de notre âme

dans le vide affectif de ce monde si cruellement désirable, ô si joliment détestable. Les orages les colères succédaient trop vite aux rares


cadavres les regrets les fracas de tous et chacun pour les tisser les tricoter en de complexes toiles, fins filets de miel et de fiel lancés

inexplicables, inextricables qu'on attribuait à tout coup son oeuvre tarabiscotée au hasard... Telle une veuve noire elle avait accumulé les


travaillait beaucoup, toujours pour les autres et jamais pour elle-même. Elle excellait à sceller les destins croisés, brodant des motifs si


Lucie la lucide avait toujours su ce qu'elle ferait de sa vie. Cette couturière infatigable aux doigts de fée interminables s'amusait peu et



Chapitre I - Le ramoneur de mots

 [Ainsi se conclue - se concrétise - le premier chapitre de ce romanichel de roman bohème; premier chapitre intitulé « Le ramoneur de mots »]


des choses, les choses en cours, perdit contenance; sa confiance boutée hors de son royaume sans ce flux électrique qui le reliait au monde.   [Twit #70]


Il en était à ces réflexions lorsqu'un éclair zébra le ciel le lézardant d'un sens mauvais... Il perdit le courant, le contact avec le cours


en permanence encrés dans les interstices de ces esprits obnubilés par l'exécrable météo plutôt que par la merveilleuse rareté des météores.


vaillants des plus merveilleux. Une chance pour que le soleil la lumière réapparaisse, fuse tel une fusée une muse amusée de tous ces soucis


comme les gouttes d'eau les notes d'un piano nostalgique. Ça n'en finissait plus, cette tristesse à n'en plus finir, à fendre l'âme des plus


Et cette pluie qui n'en finissait plus de tomber, tombe en trombe  déprimante déferlante  pour les jours ensoleillés des festivaliers éplorés

 
semelles de goudron pris dans le sol, englué mobilisé, immobile tel un  immeuble devenu  arbre malgré lui, luminescente arborescence sans âme.


évidence de son inocuité occultée. C'en était ainsi, il avait beau essayer de s'arracher, il restait scotché à sa tv son écran son ordinaire


ouvrage, en nageur obstiné ne se souvenant plus de ce qu'il venait de faire de défaire, féerie désordonnée de mouvements avides dans le vide


de ces envies, de ces attentes inattendues qui le menaient vers des options inconnues, incongrues. Sans cesse sur le métier remisait-il son


en rut renfrogné dans ses convictions latentes, superman en lui-même, pâle humain au dehors ayant grandi trop vite, contre son gré. Il avait


cette civilisation à court de loisirs, si tendre et dure à la foi de ce confort qui l'indifférait totalement... Il s'y sentait étranger, ado
  
à tondre le gazon, mouton vert des tranquilles prairies de la banlieue endormie endolorie, ronronflante en cette ère d'éveil lustré. Nickel,


drabe et valable, entre le dit et l'indicible, l'indéchiffrable et la loi du plus grand nombre. Puis il en resta là, baba, bouche bée cousue


coin d'une rue, d'un cliché; faut rester cohérent se disait-il, coercitif mais actif, sublime funambule sur l'arête entre mal et subliminal,


portés par le flow, rêve du raver incompris incompétent incomplet... Bien sûr il se savait enlisé dans la vase le vaseux, le liseur perdu au


Il voulait se vider la tête de toutes ces allitérations terreuses lui altérant l'esprit, mots éthérés, affluents verbeux herbeux poussiéreux


va-nu-pied à tue-tête rudoyant les sages endormis; il ne lui en fallait pas plus il en avait plus que mort, assez crié, maintenant le repos.

C'était ça son trop-plein de mots d'émotions voilées, voix désormais enrayée de la surface surfaite, dès lors pleine d'expansion d'explosion


bigleuses, myopes taupes descendues dans leur trou, y fourrant muse et museau en sourdine, y bazardant leur avenir en musique un brin amusés


amenuisée, rabotée, sabotée sabordée. Mille millions de milliards d'êtres humains ramenés à des un et des zéros, combines binaires bigrement


animal social, sociétaire de cette communauté polymorphe technologique à l'os mais physiquement amorphe amoindrie dans ses moindres détails

  

montre-moi qui comment je suis dans l'oeil de ceux qui me suivent comme le messianique messager du maintenant, de la maintenance des réseaux

«live», la switch bloquée, bloguée à «on» même lorsqu'il dormait. Besoin de l'oeil de ce grand frère pour se sentir exister, ô miroir miroir


plénipotentiaire en tout temps présent pour tous ses amis mais absent à ses proches; faits gestes et personnalité inventés fantasmés publiés


moderne branché vivant à toute vitesse et à tous vents une vie planétaire internet internationale ubiquitaire omnipotente, impotent patenté


la zébrant, lézardant d'éclairs d'une joie toute simple: escargot sur une feuille s'écarquillant les yeux pour mieux l'observer lui le géant

inattendus, petites bestioles se mettant en travers de son chemin au moment le plus inopiné, inapproprié; pépins de vie traversant la sienne


sentiers battus du voyage qui était, oh pervers paradoxe, devenu son train-train quotidien. Il se mit à apprécier les petits riens inaperçus


par les aléas se jeter au devant du hasardeux. Il se réinstalla dans une confortable routine, bien que cette routine nouvelle le sortait des


de s'arrêter lui aussi déposer ses pénates penaud, let it be s'il en était ainsi alors soit, il n'avait plus la volonté de se laisser porter


proche, si loin, si tentante par son mystère. Il parcourut ainsi trois cent villes, jusqu'à ce que le chemin de fer s'arrête. Il décida donc   
  
de lui ou d'elle attirait l'autre, s'il devait descendre, mettre pied à terre ou attendre, tendre s'étendre vers la prochaine destination si    

bord à ras bord, rasant les villes, parcourant les contrées éloignées se rapprochant puis s'éloignant à nouveau. À chacune il se demanda qui    


ne pense à rien n'a peur de rien. Il sentit que ça s'étirait, il n'en fit rien, se contenta de reprendre le train, et littéralement, sauta à     


pas, ne plus regarder en arrière mais vers l'avant, l'avenant avenir, avancer sans recommencer ni rien effacer comme un gamin insouciant qui 

vers une suante agonie. Il se reprit en main, reprit le chemin vers une frivole liberté. Chaque pas serait désormais le gage d'un voyage, ne  


revers, retours du son inaudible de son destin fracassé déjà sur les hauteurs de ses peurs, le corail cassé de son coeur fragilisé temporisé  

en sortir. Las, se rendit compte que le cycle avait recommencé, subrepticement revenu au point de départ, d'ancrage d'embrayage de ses amers    


ambivalent à l'esprit violemment nonchalant et désespéré, déstabilisé, déshabillé de ses ambitions et sans valable volonté de séduire, de s'     

 
Il maudissait cet état latent de léthargie où involontairement, sans volonté se complaisait-il, têteux faiblard, mollusque mou, amphibien si


tête sans idée grouillante de vagues hésitations, grenouille informe en manque de formules magiques et ne sachant pas trop vers où rebondir.   


du renoncement; pris, épris, écartelé par les ronces tordues de la raison. Il ne savait plus où il en était, têtard assoiffé de sang d'encre 
 
le moindre de ses gestes, la moindre de ses pensées; pesant patiemment le pour, surtout le contre, toujours un pied en ces contrées hostiles  


qui ne comprenaient pas le non, l'absence l'abnégation, êtres adorables auxquels on ne pouvait dire non. Alors que lui, sans cesse soupesait 


ayant toujours soif de, envie de, toujours une impulsion un élan vers l'horizon l'au-delà le vertige l'absolu l'interdit: êtres purs et durs  


frais qui ne connaissaient pas le poids de la gravité. Ils leur enviait leur innocence, la jeunesse de leurs esprits béants, gouffres avides  


avec laquelle ils réussissaient tout ce qu'ils entreprenaient. Des «naturels», pourtant issus de lui-même, des bouts de chair insouciants et  
  
que ses enfants si déterminés, si spontanés sans jamais aucun questionnement dans leurs agissements sans cesse le sidéraient par la facilité 

tous mais avant tout pour lui-même. Comme il était devenu timoré, enlisé endormi dans son quotidien routinier trop lisse trop fugace. Tandis  

  
de s'y retrouver d'y trouver un alter ego rugissant et rutilant de charisme, un véritable meneur d'hommes séducteur de femmes un modèle pour   


de tête, celui des ordres et non d'exécution, voir quelles têtes décidées pouvaient bien s'y trouver pour mener tout ce monde. Il fut étonné  

des rages endormies. Il s'égarait sérieusement là, perdu dans la foule de suiveux. Il tenta de remonter le courant, courant jusqu'au peloton  
  
à suivre sans penser, se laisser aller à la vague humaine, faire corps fondant comme du chocolat au centre caramélisé des pulsions assouvies   


enraciné déjà, ramifiant au ramage persistant et volage mais il s'égarait dans les circonvolutions langagières, se ramena sur terre se força   


la cause et dont personne ne lui toucha mot. Ils traversèrent ainsi des villes et des campagnes, les vidant de leurs habitants, cortège bien  

se demander s'il y avait un but, une destination, une destinée. Plus long qu'un marathon, c'était devenu une exode dont il ne comprenait pas   


ainsi son futur proche au hasard. Seulement, cette foule ne s'arrêtait pas, parcourant des kilomètres et des kilomètres en liesse, il vint à 


après tout, ces quidams emballés semblaient bien savoir où aller, et comme il était curieux il les suivit sans trop se questionner, confiant  
  
Il se laissa emporter par la foule, il ne savait même pas vers où mais à quoi bon, il ne pouvait non plus aller à contre-courant sans risque  

dormante où il allait s'endormir, se déboulonna, déboula les escaliers vers le salutaire soleil et s'engouffra dans le moite nuage du dehors   


Si bien que rien ne fit, il laissa choir ces affres stériles et s'en alla voir s'il était mieux ailleurs. Il sortit de son lit, de cette eau


Seulement, cette obligeante contrainte le figea, gela dur ses idées: l'imagination n'est fertile que lorsque futile, disait si bien Nabokov. 
  
désobligeant, dénaturant la valeur de l'expérience. Il se résolut à faire du sens d'ajouter la contrainte de l'intérêt à la pure littérature  

à lui de décider s'il devait se saisir de ces sens cachés ou les laisser en suspens sens dessus dessous. Il trouva ce fatras trop facile…  


ainsi les mots hasardeux déboulèrent s'enfilèrent à la queue leu leu leurrant le vide, le bourrant de sens sibyllins ou vains c'était à lui   


Surpris, se laissa vite emporter par cette créativité fusant de cette contrainte pas si contraignante que ça lui laissant le choix des armes   

 

C'était un pari à tenir 140 caractères à la fois, peccadilles de phrases, petits bouquets de mots triés avec plus ou moins de soin, de sens.  
  
Il ne savait où il allait qu'importe, l'essentiel était de semer ces grenailles de sens trouver une piste un chemin sortir de cette caverne.  



TwittLitt   Ça avait commencé ainsi, quelques mots lancés en l'air comme ça, futilement inutilement, pour le simple plaisir d'un défi lancé au hasard…   7:23 AM Jun 19th
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